L'habitat troglodyte des Balmes de Montbrun

Les Balmes de Montbrun se trouvent dans la partie EST / SUD-EST du département de l'Ardèche et occupent le bord du plateau volcanique de COIRON.Plus loin au sud, le pays de la roche calcaire, avec le plateau des Gras (Bas Vivarais) et la vallée du Rhône à l'est. Ce site "troglodyte" occupe les versants sud et nord du ravin de Rabeiller, petite vallée ouverte sur l'ouest.

Localisation sur la carte

Présentation du site

    Le site comprend un château médiéval et son village établi sous sa protection. Le château occupe le point culminant d'un piton rocheux dont l'accès est défendu par un fossé (encore bien visible). Autour, mais principalement dans la falaise sous le château et de l'autre côté du vallon faisant face à cette même falaise, des habitats s'étalent, dont une trentaine de cavités creusées dans la roche volcanique. Chapelle, four banal (collectif), habitats, caves, . . .

Historique

    La première occupation du site n'est pas connue. Il faut attendre 1160 pour qu'une première mention écrite face état du lieu. En 1206, le Castrum de la Balma (château) est mentionné.

Durant le 14^ème siècle, les Balmes de Montbrun semblent être aussi peuplées que le chef lieu de la paroisse. Le village dépendait alors de la paroisse de St-Gineys-en-Coiron, situé à 2,3km au nord-ouest, de l'autre côté de la vallée de la Claduègne, avant la construction de la chapelle sur le site en 1536.

Le dépeuplement du site commence vraisemblablement à partir du 17^ème siècle, le site sera  totalement déserté  à la fin du 19^ème siècle.

Des aménagements variés

    Le site présente une trentaine d'habitat creusé dans la roche volcanique. Certains sont simples, composés d'une ou deux petites pièces avec peu d'aménagement. D'autres présentent un étage dont l'accès pouvait se faire en intérieur par une trappe dans le sol et une échelle, plusieurs espaces ou pièces sont visibles au rez de chaussée. Des ouvertures présentent des feuillures (rainures dans la roche sur le pourtour des ouvertures) qui attestent d'un système de fermeture (volets en bois) et d'une volonté de jointure et donc de qualité. De nombreux trous dans les murs laissent imaginer la présence d'étagères en bois. Des placards muraux avec étagères et portes sont parfois visibles, des rigoles taillées dans la roche drainaient l'eau vers l'extérieur, des conduits évacuaient les fumées, etc...

Certains aménagements laissent penser que les bêtes étaient associées aux habitations, comme des crochets dans les murs pouvant servir à attacher des animaux ou encore des mangeoires. Les aménagements extérieurs (escalier, balcon, façades, extensions...) en bois ou en pierre devaient également être nombreux, mais ils ont aujourd'hui disparus.

Mais pas toujours troglodytes

     Parfois, vous trouvez au pied de la falaise des saignées dans la roche. Elles attestent d'un aménagement apposé à la paroi. Les encoches accueillaient la charpente et les rainures horizontales la toiture qui entrait légèrement dans la roche pour assurer une certaine étanchéité. L'habitat est alors simplement adossé à la roche et non troglodyte.

     Le village devait être constitué de maisons troglodytes, de maisons adossées à la falaise et de maisons ordinaires. L'habitat troglodyte ne représentait peut être pas la majorité de l'habitat du site, mais c'est le mieux conservé aujourd'hui !

Des riches et des pauvres ?

    Les différences de qualité, de quantité et de volumes aménagés des différentes balmes laissent imaginer une hiérarchisation sociale au sein du village. Certaines familles devaient disposer d'un habitat avec plusieurs "pièces" et peut être même des dépendances ailleurs dans village. Là où d'autres devaient se contenter d'un habitat rudimentaire.

Le site des Balmes de Montbrun offre un bel exemple d'un habitat plus recherché que les autres... A vous de trouver !

 

 

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 A voir également

     A proximité, nous vous conseillons de visiter le village médiéval de Mirabel pour vous perdre dans ses ruelles, le site romain d'Alba-la-Romaine, les remparts de l'oppidum de Jastre Nord, etc . . .

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