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Curieux de Découvertes
26 novembre 2019

Lyon et l'aqueduc romain du Gier

Source: Externe

Les cités de l'empire romain étaient très consommatrices d'eau pour alimenter
les nombreuses fontaines,les termes, les latrines,...

La capitale des Gaules Lugdunum (LYON) n'échappe donc pas à cette règle.
4 aqueducs sont construits : celui du Gier au sud, ceux de la Brévenne et d'Yzeron depuis
les Monts du Lyonnais à l'ouest et celui des Monts d'Or depuis le nord.

Source: Externe

(localisation sur la carte)

Présentation
   L'aqueduc du Gier est de très loin l'ouvrage le plus important et même l'un des plus longs de tout l'empire romain. L'eau était captée au pied du massif du Pilat (au sud de Lyon) dans le cours du Gier, à une altitude de 405 m. Son parcours se faufilait ensuite sur 85 km à travers les reliefs de l'Ouest Lyonnais, pour rejoindre la colline de Fourvière à une altitude de 299,50m.

   Sa date de construction n'est pas connue avec précision mais se situerait vraisemblablement à l'époque de l'empereur Hadrien (règne de 177 à 138).

   Son débit est estimé à 15 000m3/jour (autre estimation : 25 000m3/jour). L'eau circulait dans un canal rectangulaire de 55cm de large pour 1,30m de haut environ. Les parois et le fond sont recouverts d'un enduit imperméabilisant appelé "tuileau", fait à base de chaux et de tuiles concassées. Le canal est recouvert par des dalles de pierre ou parfois, pour les sections profondément enterrées, maçonné.

   Le relief traversé entraîne des aménagements divers afin de respecter une pente régulière de 1m par km en moyenne. Le canal peut être surélevé par des arches pour économiser les matériaux ou par un simple mur maçonné ou encore enterré de quelques centimètres à plusieurs mètres (jusqu'à 20m). Les sections enterrées sont pourvues de regards implantés tous les 77m environ. Ils permettaient de respecter  le tracé et la pente convenue, puis étaient utilisés pour l'entretien du canal.

   Pour les passages de vallées profondes, un système de siphon est mis en place. Il est composé d'un bassin (réservoir de chasse), duquel part plusieurs tuyaux en plomb qui peuvent être supportés par un viaduc au centre de la vallée pour diminuer les écarts d'altitude et les pentes. L'arrivée se fait dans un nouveau bassin (réservoir de fuite) avant de repartir par un canal.

    Pour plus d'information nous vous invitons à consulter le site très détaillé de l'association ARAIRE

Visiter

     Au regard de l'étendue de l'édifice et du nombre de vestiges à découvrir, une seule journée ne sera certainement pas suffisante. Nous vous proposons donc 2 sections composées de plusieurs étapes de découverte en remontant l'aqueduc de Lyon à sa Source.

Section n°1 : Lyon - Mornant 

Etape 1 - Le pont siphon de Beaunant 
      Se garer à côté du garage automobile.
     Vous pourrez découvrir les vestiges de quelques arches (100m et 80m) encore en place, du pont qui soutenait les canalisations en plomb du siphon qui permettait traverser cette vallée. La hauteur du pont permettait de diminuer les écarts d'altitude entre le réservoir de chasse (à l'ouest) et le réservoir de fuite (à l'est). Ce pont a été coupé sur plusieurs dizaines de mètre pour permettre le passage de la route. 

 

Source: Externe

 

 

Etape 2 - Le plat de l'Air
     Se garer sur le parking aménagé à cet effet.
     Vous découvrirez la plus longue portion d'arches encore en place  de tout l'aqueduc du Gier (600m). Le canal de circulation de l'eau est encore parfaitement visible au sommet de l'aqueduc.

Source: Externe

Source: Externe

Etape 3 - Chaponost centre
     Se garer sur le parking de la rue Amable Audin.
     Au cœur du village de Chaponost, une mise en valeur a été réalisée autour d'un regard, découvert à quelques distances de son emplacement actuel. Ces regards étaient disposés tous les 77m environ sur les portions souterraines de l'aqueduc, qui représentent la grande majorité de l'ouvrage. Ces regards étaient utilisés lors de la construction pour mesurer la pente et extraire les matériaux, puis pour son entretien. Leur profondeur dépendait donc de celle du canal.

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Etape 4 - à la sortie de Chaponost

     Pas de parking

     100m d'aqueduc sont visibles, et une large trace en herbe permet de le longer. Il est ici surélevé de quelques mètres et les arches sont comblées de pierre. Le canal a totalement disparu.

Source: Externe

 

Option : plus au sud, l'aqueduc sort à peine de terre sur quelques dizaines de mètres et les vestiges du réservoir de fuite sont distingables à travers la végétation.

Source: Externe

 

Etape 5 - Le Chameau
     Pas de parking, se garer le long de la piste sans gêner les riverains.

 Source: Externe

      En suivant la piste agricole, vous pourrez découvrir les vestiges du canal, en très bon état, à hauteur du chemin. Les dalles de pierre qui recouvraient le canal ont toutes disparues. Plus loin, des arches encore debout rappellent la silhouette d'un Chameau.

Aqueduc Romain Gier le chameau

Etape 6 - Le réservoir de chasse de la Gerle
     Poursuivez la piste agricole et entrez dans le verger sur votre droite. Vous découvrirez le canal encore en bon état et les arches qui le soutiennent. A l'extrémité, vous découvrirez le vestige le mieux conservé de tout l'aqueduc d'un réservoir de chasse. La cuve en elle même est encore parfaitement visible avec les trous dans lesquels s'intégraient les tuyaux de plomb du siphon.

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